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Bâtiment et nouvelle technologie : la réalité de l’utilisation de la 3D


3D bâtiment - Exid Diagnostic

La technologie 3D remplacera-t-elle la 2D ? Tandis que les grands groupes semblent en être certains, la grande majorité des acteurs du BTP indique qu’elle ne répond pas exactement à leurs besoins quotidiens. Certes performante, la totale intégration de la 3D dans le secteur n’est encore qu’à ses prémisses.

 

La 3D, jugée inutiles par certaines entreprises

Dans l’Hexagone en 2017, 94% des entreprises de BTP sont des TPE, dont le nombre d’employés n’excède pas la barre des 10. Pour ce type d’entreprise, avoir recours à une telle technologie n’est pas aussi intéressant qu’employer des majors de la construction, pouvant générer plusieurs milliards d’euros en chiffre d’affaire annuel.

En outre, force est de constater que les équipements jouissant de la technologie 3D sont fortement coûteux. Ainsi, les adopter au sein des TPE ou PME relève de la capacité d’investissement de chaque entité.

Ainsi, malgré toutes les performances promises par la technologie 3D, la majorité des entreprises préfèrent s’en tenir au 2D. D’ailleurs, bon nombre d’entre elles estiment que la 3D n’est pas la réponse à leur problématique actuelle.

 

Quels sont les besoins réels sur un chantier ?

Streamer des nuages de points, une performance fournie par la 3D, ne figurerait pas parmi les priorités quotidiennes de la plupart des entreprises de BTP. Pour ces acteurs, les enjeux concernent plutôt de trouver la meilleure alternative sur comment réaliser rapidement un métré de canalisations, comment dresser un plan de recollement des ouvrages pour le Dossier des Ouvrages Exécutés (DOE), comment mesurer la superficie d’un bien ou encore comment dessiner un schéma électrique pour un plan en étage.

 

Vers une tentative d’adaptation des pratiques

L’intégration de la 3D dans les PME/TPE du bâtiment a encore du chemin à faire. Il faudra sûrement patienter sur une ou deux générations, pour que tous les acteurs puissent maîtriser et adhérer au concept.

Par ailleurs, les grands groupes montrent déjà l’exemple. En effet, les trois leaders du domaine, qui sont Bouygues, Vinci et Eiffage, utilisent depuis des années la numérisation 3D sur chantiers. Et la tendance est déjà suivie par les entreprises de taille intermédiaire.

Pour que l’utilisation de la 3D puisse séduire davantage les acteurs du BTP, la technologie doit commencer par répondre aux besoins les plus basiques.

 

De la 3D à la 2D

Parmi les points forts de la technologie 3D, c’est qu’elle permet une extraction d’informations en 2D.

En effet, les équipements 3D permettent de faire une représentation virtuelle du bâtiment, appelée nuages de points. Celle-ci dessine avec exactitude la réalité physique du bien concerné. L’avantage de cet objet informatique, c’est qu’il est manipulable à volonté par les logiciels de modélisation, même pour sortir des vues 2D.

Illustration

Un bâtiment sera relevé via un scanner laser 3D, ce qui donne droit à un nuage de points. Si l’on veut avoir le plan d’étage, il suffit de se placer sur un des étages et couper le nuage de points à un mètre de hauteur par rapport au sol. Pour une coupe verticale, on coupe le même nuage de points verticalement. Avec cette vision verticale, il est possible de voir le nombre de plaques de faux-plafonds en coupant à 2 mètres de hauteur, en regardant vers le haut.

Grâce à l’usage d’un drone, il est possible de collecter assez de photos pour créer un modèle 3D photogrammétrie d’un bâtiment. Intéressante, voire indispensable, cette pratique permet par exemple d’apercevoir des tuiles cassées, invisibles depuis le sol, ou encore de chiffrer la réfection des chéneaux endommagés.

En somme, si le passage du 2D vers le 3D n’est pas possible sans un travail en collecte des informations manquantes, l’inverse est tout à fait réalisable en quelques clics.

 

La place de la 2D et de la 3D dans la construction

L’émergence du 3D ouvre un débat dans le secteur du bâtiment : la 2D a-t-elle toujours sa place dans la construction ? Alors que certains indiquent que la 3D ne pourra jamais remplacer la 2D, d’autres la catégorise déjà comme étant une « ancienne » pratique. Pourtant, la réalité admet la complémentarité des deux concepts. En effet, le secteur a tantôt besoin de modèles 3D et tantôt de coupes, plans ou façades 2D.

Par exemple, pour numériser un bâtiment en vue d’un plan d’évacuation à afficher sur un mur, le nuage de points 3D est certes un bon outil, mais n’est pas suffisant pour constituer un bon livrable.

En outre, il sera fortement pertinent pour établir un modèle numérique de terrain (MNT) pour une étude de terrassement en masse.

Publié le : 9 Sep 2020

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