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Les inconvénients du plomb dans un bien immobilier

L’inhalation ou l’ingestion de plomb est dangereuse pour la santé. Elle est la cause du saturnisme chez les jeunes enfants, qui est une maladie grave responsable de retards psychomoteurs. Or, le plomb est encore très présent dans notre quotidien, notamment dans certaines peintures, les canalisations des réseaux intérieurs et des branchements d’eau potable ou encore dans les produits d’étanchéité des rebords de fenêtres et des balcons. 

 

Quels sont les effets du plomb sur la santé ?

L’ingestion ou l’inhalation de plomb est responsable de troubles aigus et chroniques chez l’individu. Cela peut se présenter sous forme d’anémie, de troubles digestifs, voire d’une atteinte sérieuse du système nerveux.

Les personnes les plus exposées sont :

  • les enfants de moins de 6 ans ;
  • les femmes enceintes.

L’intoxication au plomb est appelée saturnisme. Elle entraîne des troubles de l’acquisition de certaines fonctions cérébrales supérieures. Cela cause ainsi des retards chez le sujet, comme des retards intellectuels, des troubles psychomoteurs, des difficultés d’apprentissage, des troubles de l’attention, de l’irritabilité, un ralentissement de la croissance ou des troubles du sommeil.

 

Présence de plomb dans les canalisations d’eau potable

Il faut savoir que le plomb a été fortement utilisé dans la production de canalisations d’eau potable de petit diamètre. Toutefois, on a observé une baisse de son utilisation à partir des années 1950 dans la canalisation des réseaux intérieurs pour les bâtiments d’habitation. 

Par ailleurs, pour les branchements publics, les canalisations de plomb ont été utilisées jusque dans les années 1960, voire jusqu’en 1995. Cette date marque l’interdiction de son utilisation dans la fabrication des canalisations. 

Bien que cette source d’intoxication soit faible, elle représente tout de même une contribution dans l’imprégnation de l’organisme.

Quelles sont les dispositions réglementaires ?

Depuis le 25 décembre 2013, la teneur maximale en plomb dans l’eau du robinet doit être de 10 microgrammes par litre. Cette disposition est fixée par la directive européenne 98/83 du 3 novembre 1998 transposée dans le Code de la santé publique. Jusqu’à ce cadre législatif, la teneur tolérée fut celle inférieure à 25 microgrammes par litre.

 

La présence de plomb dans les peintures

Selon la santé publique, les peintures à la céruse sont les principales causes d’intoxication chez les enfants. Ce produit a, en effet, été fortement utilisé dans l’habitat jusqu’en 1949, pour sa longévité et sa résistance à la moisissure et à l’humidité. L’hydrocarbonate de plomb est d’ailleurs retrouvé dans le plâtre, le bois et le fer. 

Comme ces peintures sont anciennes, elles peuvent être recouvertes par d’autres revêtements comme les papiers peints ou les peintures qui ne contiennent pas de plomb. Toutefois, en cas de dégradation du support, ces peintures nocives peuvent se présenter sous forme d’écailles ou de poussières. Les particules de plomb peuvent être ingérées volontairement ou involontairement par les enfants pendant leur jeu au sol ou les objets portés à la bouche. L’intoxication peut également survenir lorsque les occupants s’exécutent à des travaux sans précaution suffisante.

 

Quelle est la politique de prévention au plomb dans l’habitat ?

Force est de constater que le saturnisme s’est vu régressé au cours des dernières années. Or, ce phénomène demeure un problème de santé publique avec 500 nouveaux cas signalés chaque année en France. La peinture au plomb, utilisée jusqu’à la moitié du 20è siècle dans les logements, y est pour beaucoup dans ces cas répertoriés. 

C’est ainsi que le cadre législatif a été renforcé. La loi d’orientation contre l’exclusion du 29 juillet 1998 est appuyée par la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. Ces textes apportent une précision dans les mesures d’urgence ainsi que les mesures générales de prévention dans la lutte contre le saturnisme.

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Quelles sont les mesures à prendre contre les peintures au plomb ?

Métal pauvre naturellement présent dans la croûte terrestre, le plomb fut, depuis des lustres, utilisé dans la fabrication de divers ustensiles et autres matériaux. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé parmi les composants principaux des peintures. Or, une exposition à ces fibres entraîne de lourdes conséquences sur la santé.

 

Quid du plomb dans la peinture

Le plomb a été fortement utilisé dans la production de peinture dans les années 50. Cette préférence particulière pour ce minéral réside dans ses dérivés minéraux, comme les pigments, les orangés, le minium gris, les rouges de molybdène utilisés en tant qu’antirouille ou encore le blanc de plomb (céruse) qui est utilisé comme peinture blanche dans les salles de bain.

C’est ainsi qu’on retrouve du plomb dans toutes les constructions d’avant 1915. Le constat est le même dans les bâtisses construites entre les années 70 à 80, qui ont subies des sous-couches de peintures récentes sur les murs de cuisine, du salon ou sur les poutres.

Selon les études :

  • La présence de plomb est certaine dans les bâtiments antérieurs à 1915 ;
  • Elle est probable dans ceux bâtis entre 1915 et 1948 ;
  • Elle est encore possible dans ceux construits après 1948.

Force est en effet de constater que l’interdiction absolue de l’utilisation du plomb n’est entrée en vigueur qu’en février 1993.

 

Exposition au plomb sur un chantier : des mesures de prévention très encadrées

La réglementation à respecter sur un chantier positif au plomb s’avère très stricte : diagnostic obligatoire avant travaux, analyse des risques, mode opératoire, port des EPI… Par ailleurs, la prévention est également reflétée par le respect de simples règles d’hygiène.

Le risque représenté par la présence de plomb dans les peintures anciennes doit être pris en considération à sa juste mesure. L’intoxication, par ingestion ou inhalation, au plomb entraîne le saturnisme. Cette maladie est à l’origine de pathologies graves, comme l’atteinte du système nerveux central, du sang et de la moelle osseuse. Or, si le plomb a été utilisé jusqu’à son interdiction en 1948, c’est pour ses propriétés fixantes et durcissantes. Il contribue alors à accrocher la peinture au support, pour plus longtemps. C’est pourquoi les fibres restent toxiques même en réhabilitation.

La peinture au plomb était utilisée aussi bien en intérieur qu’en extérieur, dans les parties communes, les cloisons, les murs, les plinthes et allèges, les huisseries ou encore pour les grilles, les balcons et les portails.

 

Le diagnostic plomb, unique solution à détecter la présence de plomb dans un bâtiment

Pour éviter les risques d’exposition, le diagnostic plomb ou un constat de risque d’exposition au plomb (CREP) sont obligatoires. Cela concerne une vente ou une mise en location, d’un bâtiment construit avant le 1er janvier 1949. Le caractère obligatoire prend également effet lors de travaux effectués dans les parties communes.

Les opérations doivent être effectuées par un professionnel titulaire d’une agrémentation accréditée par le Cofrac. Il aura pour mission de quantifier la concentration de plomb dans la peinture, en se munissant d’un appareil à rayons X.